Alors que le ciel se ferme aux Boeing 737 MAX après le crash d’Ethiopian Airlines, les sous-traitants europĂ©ens de l’avionneur pourraient, eux aussi, ĂŞtre touchĂ©s.
Philippe Boissat, directeur gĂ©nĂ©ral Europe d’iBASEt , une sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans les solutions digitales pour l’aĂ©ronautique et le spatial, rĂ©agit aux annonces concernant les Boeing 737 MAX. (PrĂ©sident de 3i3s)
Les Boeing 737 MAX ont Ă©tĂ© clouĂ©s au sol dans une dizaine de pays et dans tout l’espace aĂ©rien europĂ©en. Quelles sont les consĂ©quences d’une telle dĂ©cision pour l’avionneur ?
Plus de 300 avions clouĂ©s au sol, c’est Ă©videmment le cauchemar absolu pour un constructeur. Tout va dĂ©pendre ensuite de la durĂ©e de l’interdiction de vol et des conclusions de l’enquĂŞte sur l’accident d’Ethiopian Airlines, dont nous ne pouvons pas prĂ©juger. A ce stade, il s’agit de mesures de prĂ©caution. Aux Etats-Unis, la FAA – la direction de l’aviation civile – a donnĂ© Ă Boeing jusqu’au mois d’avril pour prouver la fiabilitĂ© de ses systèmes. Après l’accident de Lion Air, en octobre 2018, des notifications ont Ă©tĂ© envoyĂ©es par le constructeur amĂ©ricain aux opĂ©rateurs de Boeing 737 MAX au sujet du fonctionnement de son logiciel pour Ă©viter le dĂ©crochage des avions. Deux accidents fortement similaires en quatre mois, cela pose Ă©videmment question.